Qui de nous ne s'est sollicité sur ce thème un jour? Qui n'en été scruté depuis la bouche d'un ami, d'un agréable petit enfant curieux, ou d'un philanthrope vieillard qui résumait les essences de sa vie. Y’a t'il une personne qui s’obstine d’être heureuse ?
Faudrait-il peut être définir d’abord, le bonheur; en le définissant primairement tout en essayant durant la prolifération de ce que j’écris d’approfondir sa signification, pour en arriver à la fin à une explication plus que convaincante sinon attirante. Définissons alors au moins provisoirement, et comme début le bonheur: il est ce dont chacun rêve, non pour but, autre que le vivre éternellement, si ce n'est le sentir, et l'assimiler... Non en vue d’un autre but (comme on désire la possession pour la puissance et la puissance pour le plaisir) mais pour lui-même, et sans qu’il soit besoin ni possible encore d’en trouver ou approvisionner ou justifier la valeur de ce désir ou son utilité... Tous les hommes s’accordent à appeler bonheur ce bien suprême qui est l’unité présupposée des fins humaines. Mais, comme le bonheur est toujours en avant de nous-mêmes, désiré plutôt que possédé, il est impossible de le décrire et difficile de le définir… «À quoi bon être heureux?» À cette question passée sur des milliers de générations pour passer à travers des dizaines de philosophes, qui lui ont attribué un sens saugrenue, dont la réponse belle et complète pour nous, ne voit pas encore le jour. La question a été posée, et le chemin de sa réponse est toujours recherché. Tout tend vers sa satisfaction en rependant à cette question… Malheureusement il n’est pas de réponse, du moins provisoirement et c’est à quoi le bonheur se reconnaît: il est ce qu’on désire absolument, et qui tout seul vaut la satisfaction ultime vers quoi toutes les satisfactions tendent, le plaisir complet sans lequel tout plaisir est incomplet… C’est une sorte de but dont on veut arriver, mais sans but lui-même. En tout cas sans autre but que lui-...